Les comètes sont des corps célestes composés principalement de glace, de poussières et de roches. Issues des régions les plus lointaines du Système solaire — comme le nuage d’Oort ou la ceinture de Kuiper — elles deviennent spectaculaires lorsqu’elles s’approchent du Soleil. La chaleur solaire sublime leur surface, formant une chevelure lumineuse et parfois une longue queue qui peut s’étendre sur des millions de kilomètres.
Dans l’histoire, leur apparition soudaine dans le ciel a souvent été perçue comme un mauvais présage. La tapisserie de Bayeux, au XIe siècle, représente ainsi la comète de Halley comme un signe annonciateur de la bataille d’Hastings. Ces astres imprévisibles ont longtemps nourri les peurs et les légendes.
Aujourd’hui, notre regard a changé. Grâce aux progrès de l’astronautique, on a pu envoyer des sondes à leur rencontre. En 2014, la mission européenne Rosetta a même réussi à poser un module sur la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, révélant un monde complexe et actif.
Le 27 juin 2025, nous avons repris nos observations avec notre nouveau télescope de 400 mm. Pour cette première lumière, nous avons choisi de pointer vers la comète C/2021 G2 (ATLAS). Découverte en 2021 par le système ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System). À la date de l'observation cette comète était visible dans la constellation de la Balance. Elle présentait une magnitude d’environ 15 et une coma de près de 0,3 minute d’arc. Les images ont été analysées à l’aide de l’application Tycho Tracker afin d’extraire des mesures photométriques que nous avons transmises à la communauté scientifique.
L’image obtenue ce soir-là témoigne des capacités de notre nouvel instrument, mais aussi de la continuité d’un travail d’observation mené depuis de nombreuses années. Nous aurons l’occasion de revenir prochainement sur ces archives, dont les données ont été partagées avec la communauté scientifique.